Haïti détruite ne veut pas dire Haïti soumise. La voracité de l’humain se fait quand même sentir à travers cet élan unique de générosité mondiale. Le peuple de la terre donne à cœur ouvert et je m’en réjouis mais en aucun cas cela nous donne le droit d’imposer à la population haïtienne nos valeurs capitalistes et néo-libérales. Nous devons au plus au point nous retenir d’imposer notre façon de faire et nos idées sans consulter le peuple haïtien. Il ne doit pas non plus se sentir redevable au reste du monde. Les Haïtiens et Haïtiennes se doivent de sentir qu’ils sont maître de leur destin malgré l’ampleur de la tâche. Ils et elles ont besoin de notre aide certes mais sous leur propre direction.

http://www.mirror.co.uk/news/top-stories/2010/01/18/leogane-a-lost-town-at-the-haiti-earthquake-epicentre-115875-21975452/

Que ce soit au niveau de l’approvisionnement alimentaire, de l’avenir des orphelins ou de la reconstruction du pays, les habitants d’Haïti doivent être les acteurs premiers des tenants et aboutissants de ce future qui est le leur. Cessons de nous battre à savoir qui aura le plus gros contrat de reconstruction ou qui permettra au plus grand nombre d’enfants d’être littéralement vendu à l’étranger. Je ne suis pas contre l’adoption mais bien contre le fait qu’un être humain impose une situation à un autre être humain sans son consentement. Sachons que nous sommes tous et toutes des acteurs dans le future d’Haïti mais souvenons nous que quoi que nous fassions, disions ou donnions, la population haïtienne demeure maître chez elle.

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