J’ai toujours trouvé la relation campagne-ville acceptable, tolérable, malléable et respectable. J’ai de tout temps eu un attachement profond pour mon «patelin» qu’est Trois-Pistoles mais toujours j’ai adoré découvrir de nouveaux horizons. Mais après plusieurs années de va et viens un peu partout, les circonstances ont voulu que j’aboutisse dans la grande ville. J’appréhendais ma venue à Montréal et celle-ci est arrivée par défaut. Par amour pour la musique. Je m’y suis adapté, coloré, «caméléonné» en m’efforçant de garder le sourire malgré l’agressivité qui y règne. Mais aujourd’hui c’est un coup de pied dans les couilles que je reçois. Je dirais même avec des souliers à talons hauts!! Je dois préciser que je reviens de deux semaines dans la tranquillité du Bas-du-Fleuve.
Non mais voyons, ici ça crie, ça chiale, ça klaxonne, ça sonne, ça résonne. La vitesse, le bruit, les courriels à répondre à la tonne (j’en avais 102 à faire un suivi au boulot ce matin et c’est sans parler de ma boîte vocale qui était saturée), les regards qui dégagent le mal, le papa qui crie à la maman qui elle crie à sa fille, elle est belle la vie à Montréal! J’adore son effervescence, sa plateforme culturelle et artistique et son ouverture sur le monde. Mais pourquoi et pourquoi tout doit aller si vite? Pourquoi personne ne prend le temps de seulement prendre le temps.
Je pensais avoir vécu un stress considérable pendant le déroulement de l’organisation d’Échofête les 2 dernières semaines. Mais malgré que tout le monde s’affairait en courant à faire sa tâche, tout le monde gardait son sourire. Tout le monde essayait de se dire, comme on se le répétait à tout moment un peu à la blague, « faut rester zen!». Malgré que l’on devait jongler avec la température, les frustrations et le manque de sommeil, on se tenait. L’équipe était unie et il y avait de la compassion et compréhension pour le travail d’autrui. Le fleuve nous inspirait j’en suis certain.
Ici à Montréal, travailler, manger, sourire et danser se fait d’une autre manière. L’agressivité, la colère, les frustrations sont, j’ai l’impression, quintuplé par un environnement pollué de bruit et de monoxyde de carbone. Pollué de béton et d’acier, de brique et de mortier. Je plain les gens qui ne sortent pratiquement jamais de cet environnement et qui ne voient pas la largeur du ciel à son maximum. Malgré ma frustration, qui descend quand même un peu à chaque lettre que mes doigts écrivent, je me compte chanceux de connaître autre chose que tout cela. D’avoir des bons amis et amies qui se respectent et se tiennent les coudes. Elle est belle la vie et aujourd’hui je la trouve plus belle à l’extérieur de l’île.
Nice bblog
Merci!